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¡
Vamos a Andalucía !
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22-28
mars 1998
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Séjour
linguistique et culturel en Andalousie
La
section d'espagnol du collège Jean Henri Fabre propose aux élèves
de 4ème et 3ème un séjour en Andalousie du 22 au 28
mars 1998 :
A cette occasion nous vous invitons
à un voyage virtuel dans les villes et les sites que nous
allons visiter au cours de cette semaine.
Journal
de bord
Madrid
Lien sur le site officiel du musée : http://www.gvp.net/mncars/
Assez proche du musée du Prado, ce centre culturel se veut un
peu le Beaubourg madrilène. Aménagé dans l'ancien
hôpital général de la ville, il a ouvert ses portes
en 1986 et n'a cessé depuis d'enrichir ses collections dont la base
est constituée en grande partie par le fonds de l'ancien musée
espagnol d'Art contemporain d'une richesse exceptionnelle. Outre des expositions
temporaires, thématiques de grande envergure, le Centre présente
toute l'année un extraordinaire panorama de l'art du Xxème
siècle.Tous les mouvements - du cubisme à l'art conceptuel
en passant par le surréalisme et l'avant-garde des années
40-50 - sont magnifiquement représentés avec des artistes
aussi importants que Dalí, Picasso, Miró, Magritte, Tàpies,
Arroyo...
On y trouve le célèbre Guernica que Pablo Picasso peignit,
en noir et blanc, en signe de révolte contre l'horrible bombardement
de Guernica y Luno, en Biscaye, par l'aviation nazie le 26 avril 1937.
On peut aussi y voir une extraordinaire collection d'études préparatoires
du tableau Guernica.
Presentación en español : 
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Dès le 1er mai 1937, Picasso dessine les premières études
de Guernica, tableau qui décorera le pavillon espagnol à
l'Exposition Internationale de Paris. |
Grande fresque de 7m82 sur 3m51, c'est une composition
en noir et blanc, impitoyable réquisitoire contre la guerre, contraste
de lumières et d'ombres avec quelques touches pâles de bleus
et de gris.
Ce tableau est resté longtemps à New York, Picasso ne
voulant pas qu'il rentre en Espagne sous le franquisme. En 1982 il revient
en Espagne dans un pavillon annexe du Musée du Prado. Il a trouvé
maintenant sa place définitive dans le Musée d'Art contemporain
de la Reine Sophie. |
Zoom
sur le tableau
Sevilla
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Capitale de l'Andalousie
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650 000 habitants
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Port fluvial sur le Guadalquivir
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à 60 km de la mer. Le fleuve est navigable jusqu'à Séville.
Ce fleuve est à l'origine de sa richesse. C'est ici qu'arrivait
l'or après la découverte le l'Amérique.
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Fondée par Hercule d'après la légende.
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Hispalis est son nom romain. ( 2 empereurs romains sont nés dans
la région, à Italica : Trajan et Adrien.)
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Sous domination arabe de 712 à 1248 (plus de 5 siècles).
Elle devint Izvilia
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En 1248 (2 siècles ½ avant Grenade) elle redevient chrétienne
sous le nom de Sevilla.
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Après la découverte de l'Amérique (1492) elle devint
le premier port au monde.
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De là partirent Amerigo Vespucci et Magellan.
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Capitale culturelle :
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Cervantes écrivit une partie du Don Quichotte Dans une prison sévillane.
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Des grandes œuvres se déroulent à Séville : Don Juan,
Carmen, Le Barbier de Séville...
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Lien sur la ville : http://www.sevillaonline.com/index.htm
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Le
Parc María Luisa
Ces jardins ont été aménagés en 1929,
au moment de l'Exposition hispano-américaine, bien que les premiers
plans aient été dressés par un architecte français
au XIXème siècle. L'endroit est plein de sentiers, de bosquets,
de senteurs, de fontaines et de bancs (souvent recouverts de beaux azulejos*
où il fait bon s'asseoir et se reposer.
La Plaza de España, énorme hémicycle construit,
lui aussi a l'occasion de l'Exposition hispano-américaine de 1929,
apporte une note majestueuse avec son côté "baroque", et "
mauresque ".
Remarquez aussi les magnifiques azulejos qui décorent les "stalles"
de la place et racontent l'histoire de l'Espagne à travers toutes
ces provinces.
*azulejos : mosaïques typiques d’Andalousie
Les Alcazars Royaux sont un ensemble de palais que les rois sévillans
firent construire, autour ou sur les ruines du palais du roi Al-Mutamid.
Aujourd’hui l’étage de l’Alcazar est occupé par les
appartements privés de la famille royale espagnole
Les rois taifas, les almohades et les chrétiens y résidèrent,
depuis Ferdinand III, jusqu'à ce que Pierre 1er le Cruel
fasse construire le Palais Mudéjar* actuel.
(* style architectural arabo-andalous)
Pour édifier son palais, Pierre 1er fit venir des maîtres
de Tolède et, surtout, de Grenade. Ce qui fait que ce palais a reçu
une influence notable de l'Alhambra.
Le Salon des Amiraux *, où les rois Catholiques fondèrent
la Chambre de Commerce, en 1503, est à droite du Patio de La Vénerie.
On y conserve la Vierge des Navigateurs, d’Alejo Fernandez, et une collection
de tapisseries flamandes des XVIIème et XVIIIème siècles.
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* Dans le Salon des Amiraux ont été prises des
décisions cruciales pour la découverte de l’Amérique
: rencontre entre Christophe Colomb et les Rois Catholiques, planification
des voyages de Magellan, d’Amerigo Vespucci etc.
Du Patio de la Vénerie, on peut contempler la façade du
Palais de Pierre 1er d'un noble aspect, qui permet d'accéder
aux zones officielles et privées de l'édifice.
A l’intérieur :
C'est autour du Patio des doncellas (2) que les dépendances
officielles sont réparties.
La décoration de plâtreries et d'azulejos, du XIVème
siècle, fut complétée, dans ce patio, par une galerie
supérieure à colonnes italianisante, au XVIème siècle.
C'est par là que l'on arrive au Salon de Charles V (3)
célèbre pour son plafond (techo), avec des caissons renaissance
en cèdre, et au
Salon des ambassadeurs (4) la pièce principale
d'une facture
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merveilleuse : balcons d'orfèvrerie, arcs en fer à cheval,
soubassements d'azulejos, murs entièrement recouverts de légendes
arabes sculptées dans le plâtre et coupole en cèdre,
garnie d'une frise de châteaux, de lions et de portraits de rois
chrétiens.
La vie privée se passait autour du Patio de las muñecas
(7). Sa décoration de style grenadin, avec les chapiteaux apportés
de Cordoue et de Medina Azahara constituent un bel ensemble esthétique.
Ce patio ouvre le chemin au Salon du Prince (8) et, sur la gauche,
à la Chambre à coucher des rois Maures (9).
Les jardins de l’Alcazar sont un bon exemple de la maîtrise
des Arabes pour le jardinage (ils inventèrent des techniques modernes
d’arrosage). Bien que ces jardins réunissent des éléments
Renaissance, baroques et modernes.
Les jardins de la Galerie de La Grotte, avec des terrasses et des bassins,
sont arabes. Le Pavillon de Charles V est du XVIème siècle.
Il est entouré d’un labyrinthe et de jardins de style anglais.
Une des plus vaste au monde (130m × 76m), 5 nefs, hauteur de
voûte de 56m. Elle contient plus de 30 chapelles
Construite à partir de 1420 sur l'emplacement de l'ancienne mosquée
dont il reste le Patio de los Naranjoset le minaret.
De style gothique et renaissance (quelques architectes français),
elle se compose de trois éléments différents : le
sanctuaire proprement dit du XVème siècle, la Giralda du
XIIème siècle et le patio de los Naranjos (patio des orangers),
l'ancienne cour de la mosquée almohade.
A voir :
L'énorme et majestueux monument funéraire de Christophe
Colomb qui s'élève à côté de la Puerta
de la Lonja.
Des tableaux de grands maîtres espagnols : Zurbarán,
Murillo, Goya.
Le gigantesque ostensoir illuminé par 120 lampes d'argent
et une forêt de 440 cierges pendant la Semaine Sainte.
La Capilla mayor renferme un fantastique et monumental retable
(le plus grand au monde), chef d’œuvre du gothique fleuri, sculpté
pendant presque un siècle entre 1482 et l564 par différents
artistes. I1 est formé de 45 tableaux représentant des scènes
de la vie du Christ et de la Vierge Marie, chaque pièce étant
dorée à l’or fin
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La Giralda
Ce Minaret de l’ancienne mosquée du XII s. d'une hauteur de 98
m est l’emblème de Séville. Il était si beau que
les chrétiens l'ont gardé en y ajoutant le clocher de 5 étages
et la statue du "triomphe de la Foi" XVIème surnommée " el
giraldillo " (girouette)
Tout en haut de la Giralda on bénéficie d’un superbe panorama
sur la ville de Séville.
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Le
quartier de Santa Cruz
Barrio de Santa Cruz
Ce quartier était l'ancienne Médina et l'ancienne Juiverie
de Séville.
C'est aussi le plus beau et le plus agréable quartier de la
ville. Typiquement andalous avec ses ruelles pavées de galets, ses
fontaines, ses maisons fleuries et aux fenêtres fermées de
grilles forgées.
Córdoba
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290 000 habitants
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Cordoue est le symbole de l'Espagne des 3 religions et donc de la
tolérance.
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Au X et XI siècles c'était la ville la plus peuplée
d'Occident (1 million d’habitants) Elle ne pouvait être comparée
qu'à Constantinople.
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C'était aussi une des universités les plus réputées
; fréquentée par des chrétiens, des arabes et des
juifs.
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Ville de Sénèque le philosophe, Lucain le poète, Averroes
le médecin et philosophe arabe, Maïmonides le médecin
et philosophe juif, Góngora...
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Lien sur la ville : http://www.uco.es/cordoba/prologo.html
La Mosquée - Cathédrale
Elle fait partie du Patrimoine de l'Humanité de l’Unesco.
C’est la 3ème au monde par sa taille : 19 nefs 36 travées
soit au total plus de 850 colonnes.
Pour vous donner une idée de la taille,
imaginez qu’il y a une Cathédrale à l’intérieur de
la Mosquée.
La Grande Mosquée de Cordoue se range non seulement parmi les
plus somptueux monuments musulmans mais aussi parmi les grands monuments
de l’histoire de l’art.
Lorsque les musulmans entrent à Cordoue en 711, ils trouvent
ici une église dédiée à saint Vincent, construite
à l'emplacement d'un temple païen. Dans un premier temps, ils
se contentent de pratiquer le culte dans une aile de l'église, comme
c'est souvent la coutume à cette époque. Puis, en 781, Abd
er'Rahman 1er achète l'ensemble des bâtiments aux
chrétiens et les démolit. La construction commence, elle
durera jusqu’à la fin du califat en 1031.
Les chrétiens arrivent à Cordoue en 1236 et la Mosquée
devient aussitôt cathédrale.
Des travaux d'adaptation au culte chrétien sont entrepris dès
1258. Isabelle la Catholique arrêtera ces modifications. Charles
Quint permettra à nouveau des transformations (ce qu'il regrettera
plus tard) et la nouvelle cathédrale sera terminée en 1599.
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La forêt de colonnes (850 sur 24 000 mètres²)
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Les arcs en fer à cheval bicolores
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Le magnifique mihrab* richement décoré de mosaïques
et d’or et sa coupole octogonale.
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La cathédrale
*Mirhab : lieu sacré où
se tenait le Calife avec le Coran
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La
judería
Tout le quartier, agréable pour la promenade, est imprégné
d'une ambiance très orientale. On peut y voir les statues des grandes
figures jalonnant l'histoire de Cordoue, la très belle Puerta de
Almodóvar. On peut visiter l'unique synagogue qui subsiste encore
en Andalousie. Tout près, sur la Plazuela de Maimonides, on peut
visiter le musée municipal de la Tauromachie ou voir ses typiques
ruelles aux murs fleuris.
Calleja de las Flores
Lien sur le site : http://www.red2000.com/spain/cordoba/1sight.html
Jerez
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Ecole
Royale d’Art Equestre
Lien sur le site : http://www.surnet.es/phpjer14.html
Jerez est , depuis le XVIIIe s. , le centre d'élevage et
de dressage de la race des chevaux andalous qui fut "inventée"
par les moines de la Cartuja. L'origine de l'école remonte à
1973 lorsque le futur roi d'Espagne remit à don Alvaro Domecq Romero
le "Cheval d'or", le plus haut trophée pour l'art équestre.
En 1982, la province de Cadix prit en charge l'École
Royale d'Art Equestre et commença la construction de nouvelles installations
dans l'ancienne propriété des ducs d'Abrantes, connue sous
le nom de "Recreo de las Cadenas" où se trouve un joli petit château
néobaroque qui aurait été érigé selon
les plans de Charles Garnier, l'architecte de l'Opéra de Paris.
En 1987, le roi d'Espagne accorda à l'école le titre
de "royale".
Les installations comprennent un immense manège de 1600 places
et de fort belles écuries pour 60 chevaux. Les chevaux eux-mêmes
sont magnifiques. Un musée de la sellerie et des attelages est en
préparation.
Tous les jeudis, un spectacle unique est présenté à
midi dans le manège sous le titre :
¡Cómo bailan
los caballos andaluces!
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Les
villages blancs
Arcos de la Frontera
Arcos, située sur un promontoire contourné par la rivière
Guadalete, se dresse en haut d’une falaise, d’où elle domine la
campagne de Jerez. Ce magnifique village de la région de Cadix -
en plus de son charme et du panorama qu’il offre - compte de nombreux monuments
parmi lesquels on peut citer la paroisse de Santa María de la Asunción,
l’Église de San Pedro, l’Hôpital de la Caridad...; par les
rues tortueuses et abruptes on peut arriver jusqu’au château , qui
fut le palais royal quand Arcos était à la tête d’un
des royaumes de Taifa.
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Granada
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260 000 habitants
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Près de la montagne et de la mer.
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C’est une " plaine-oasis " : une coupe d'argent remplie d'émeraudes
et de pierres précieuses , disait un poète arabe.
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Grenade est l'aboutissement, dans le temps et dans l'art, de la civilisation
arabo-hispanique.
Le Royaume de Grenade fut le dernier bastion arabe, reconquis par les
chrétiens en 1492 par les Rois Catholiques.
Dale limosna mujer
que no hay en la vida nada
como la pena de ser
ciego en Granada
" Il n'existe pas de plus grande peine que d'être aveugle
à Grenade "
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Lien sur la ville :
http://www.arrakis.es/~rmolina/index.htm
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L’Alhambra
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Cité royale avec ces différents palais, mosquée, bains,
boutiques, ateliers d'artisans.
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Déclarée Patrimoine de l'Humanité par l'UNESCO en
1984.
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Al Hamra signifiait en arabe La rouge.
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Elle occupait une position stratégique en hauteur pour dominer la
plaine.
Lien sur le site : http://www.siapi.es/legado/rutas/paseos/alhambra.htm
L'Alcazaba, la partie la plus ancienne de l' Alhambra, remonte au
XIIIe siècle. Du haut de la tour de la Vela, on découvre
un magnifique panorama sur la Sierra Nevada, l'Alhambra et la ville de
Grenade.
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Les Palais
Traverser successivement le Mexuar (ou salle du conseil) ; la
cour du Mexuar, pavée de marbre et ornée de colonnes aux
étranges chapiteaux ; le Cuarto Dorado (chambre dorée),
construit par Mohammed V mais décoré en style mudejar au
XVIème s.
Passer ensuite dans la merveilleuse Cour des Myrtes (patio de
los Arrayanes) dominée par la masse imposante
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de la tour de Comares qui domine l’ensemble et dans laquelle
s'ouvre la sala de la barca, au plafond en forme de barque. Pénétrer
dans le Salon des Ambassadeurs (Embajadores), la plus belle
de toutes les pièces de l'Alhambra. Les inscriptions arabes utilisées
dans la décoration des murs sont des versets du Coran.
( Ne pas négliger les vues sur l'Albaicín
depuis la salle des Ambassadeurs ou le Cuarto Dorado.)
Ensuite gagner la Salle des Mozarabes qui communique avec la
Cour des Lions, universellement connue. La fontaine des Lions date
du XIVème s, mais les douze lions sont de facture beaucoup plus
ancienne. La cour, construite sous Mohammed V à partir de 1377,
est entourée d'une arcade formée de 124 colonnettes jumelées,
toutes de marbre blanc.
Passer ensuite dans les salles qui entourent la cour : la salle des
Abancérages aux sombres légendes, la salle des Rois,
puis la salle des Deux Sœurs.
Par le patio des Cyprès, aller voir les bains royaux. Continuer
la visite par les jardins du Partal.
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Les
Jardins du Generalife
Le Generalife (en arabe, Djennat al-arif: les jardins élevés)
était la résidence d’été des émirs de
Grenade.
D'une architecture très simple, l’intérêt du Generalife
réside dans ses merveilleux jardins, exceptionnel équilibre
entre, les bosquets, les rosiers, les fleurs et les bassins où murmurent
de calmes jets d'eau.
I1 est bon de rappeler ici l'importance de l'eau dans la civilisation
arabo-musulmane, originaire du désert ; don de Dieu, elle est le
symbole de vie et de joie sur terre comme au paradis puisque le "Janna"*
(de Generalife) n'est qu'un délicieux jardin plein
de fontaines et de sources.
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ZOOM
*Janna : Paradis du Coran |
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