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Jean Henri Fabre (1823-1915)
- Entomologiste
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HOMMAGE Á JEAN-HENRI FABRE
Jean-Henri FABRE est un entomologiste connu pour ses
travaux sur l'anatomie et le comportement des insectes. Il est
né à Saint-Léons (Aveyron) le 22 décembre
1823, il est mort à
Sérignan-du-Comtat près d'Orange le 11 octobre 1915.
Tout en travaillant et en observant autour de lui, il
étudie sans aucun maître. Il entre à l'École
Normale d'Avignon.
Ayant obtenu le titre d'instituteur, il enseigne
à Carpentras
de 1842 à 1849 dans l'ancien Collège
des Jésuites. Il rédige de
nombreux textes scolaires destinés à l'enseignement des
sciences, notamment de la botanique.
Dès 1871, il se retire à Sérignan-du-Comtat. C'est
là
qu'il rédige ses célèbres "SOUVENIRS ENTOMOLOGIQUES"
qui lui
valent d'être appelé l'Homère des insectes".
Biographie
de Jean-Henri Fabre
( Données tirées du site de l'Harmas
de Sérignan )
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Jean-Henri Casimir Fabre est né le 21 décembre 1823 à
Saint-Léons, dans le département de l'Aveyron, de parents
cultivateurs.
La pauvreté de son milieu lui fit connaître , dès
sa prime enfance, des moments difficiles et entraîna une scolarité
mouvementée. A l'âge de 10 ans, il bénéficia
d'une bourse au collège royal de Rodez, ville où ses parents
s'étaient installés pour y tenir un café. Après
un court séjour à Aurillac, la famille arrive à Toulouse
où l'enfant est admis gratuitement au séminaire de l'Esquille.
Il ne resta que peu de temps dans cet établissement, car ses parents,
déménageant une fois de plus, s'en allèrent à
Montpellier pour y gérer un nouveau débit de boisson. Leurs
difficultés et leur impécuniosité étaient telles
que le jeune Jean-Henri dut abandonner ses études et exercer divers
métiers pour subvenir aux besoins de la famille. Après une
brève halte à Nîmes, les Fabre échouent à
Avignon en 1840.
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Grâce à son intelligence exceptionnellement
brillante, J.H. Fabre passe le concours d'entrée et obtient une
bourse à l'École Normale de cette ville. Deux années
plus tard, c'est-à-dire en 1842, nanti de son brevet d'études
supérieures, il est nommé instituteur dans les classes primaires
du collège de Carpentras. C'est dans cette cité qu'il
a rencontré sa première femme, Mari - Césarine Villard,
une institutrice qui lui donnera sept enfants.
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Malgré ses occupations professionnelles et les charges familiales
qu'il avait à assumer, Fabre poursuit avec opiniâtreté
ses études en autodidacte. Il obtiendra ainsi le baccalauréat
et la licence ès sciences mathématiques, ainsi que la licence
ès sciences physiques.
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Après Carpentras, où il a séjourné pendant
sept ans, Fabre est nommé professeur de mathématiques, puis
de physique, au collège impérial d'Ajaccio. Il occupera ce
poste de 1849 à 1853. C'est dans l'île de beauté, et
sur les conseils du naturaliste Moquin-Tandon et du botaniste Requien,
que s'affirme sa vocation pour les sciences naturelles.
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De retour de Corse, il est affecté, comme professeur de physique
et de chimie, au collège impérial d'Avignon où il
enseignera ces deux matières durant près de 17 ans. Il met
à profit ses quelques loisirs pour obtenir sa troisième licence,
celle de sciences naturelles, et en 1855, il fait le voyage à Paris
pour soutenir une thèse de docteur ès sciences naturelles
; il avait alors 32 ans.
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En 1868, il est décoré de la Légion d'Honneur par
le ministre de l'Instruction Publique, Victor Duruy. Ce dernier venait
d'instituer les cours du soir. Fabre est chargé par la ville d'Avignon
d'enseigner les sciences. Malheureusement pour lui, dans ses leçons
très vivantes et très proches de la nature, il se permet
d'expliquer la fécondation des fleurs devant un auditoire de demoiselles.
Ces faits soulevèrent des critiques pudibondes parmi les parents
d'élèves et le clergé de la cité des papes.
Ulcéré, Fabre donna sa démission de l'enseignement
en 1870, et se retrouva sans ressources, chargé de famille (5 enfants)
et de surcroît menacé d'expulsion par ses logeuses qui étaient
deux vieilles filles bigotes. Il fait alors appel à son ami John-Stuart
Mill qui lui avance 3000 francs-or.
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Maison de J.H. Fabre,
dans la rue des teinturiers à Avignon
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Peu après, Fabre s'installe à Orange où il résidera
pendant neuf ans. Pendant cette période, il rédige et publie
de nombreux manuels scolaires ainsi que des ouvrages de vulgarisation scientifique
qui traitent de toutes les matières : algèbre et trigonométrie,
arithmétique, chimie, cosmographie, économie domestique,
géologie, géométrie, hygiène, l'industrie,
mécanique, physique, etc. Durant son séjour à Orange,
il en produira une trentaine et, grâce à l'argent de ses livres,
il peut rembourser Stuart Mill en deux ans. C'est à Orange que Fabre
a écrit et publié le premier volume de ses fameux Souvenirs
entomologiques.
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En 1879, les droits d'auteur que lui procurent ses nombreux ouvrages lui
permettent d'acquérir, à Sérignan, une propriété
qu'il nomme l'Harmas (altération du vieux provençal "Ermès",
qui dérive du bas-latin "ermassium" et qui désigne un terrain
en friches). Là, enfin chez lui, et tout en continuant de rédiger
des ouvrages pédagogiques ou didactiques qui lui assurent ses revenus
(au total, il en publiera une centaine!), Fabre peut s'adonner à
l'observation des moeurs des insectes et à la rédaction des
neuf autres tomes de ses célèbres Souvenirs entomologiques,
oeuvre qui a été traduite en anglais (environ 50 volumes,
dont une édition en 14 tomes qui est parue à New-York et
à Londres, tandis que des extraits étaient publiés
en Australie, au Canada, en Nouvelle-Zélande et en Afrique du Sud)
; en italien : une édition en 1924, une seconde en 1936 plus de
très nombreux extraits ; en espagnol : trois volumes de morceaux
choisis publiés à Madrid et une série de 10 tomes
parue à Buenos-Aires en 1947 ; en japonais: très nombreuses
éditions dont les premières datent de 1909, tandis que l'une
des dernières, celle qui est parue en 1991 aux éditions Shueisha
de Tokyo, s'est vendue à plus d'un million d'exemplaires. A noter
que Fabre - auquel le prix n'a pas été décerné
- a été proposé, en 1904 et en 1911, pour le prix
Nobel de littérature, ce qui en dit long sur ses talents d'écrivain.
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Sa femme meurt en 1885, à l'âge de 64 ans, et Fabre se trouve
un instant désemparé, d'autant que ses enfants sont mariés
et ont quitté le domicile paternel, ou promis à des épousailles
à plus ou moins brève échéance (à l'exception
d'Aglaé qui restera célibataire).
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En 1887, il convole avec une femme beaucoup plus jeune que lui, Marie-Joséphine
Daudel, dont il aura trois enfants : un garçon, Paul-Henri (le petit
Paul, 1889-1967), et deux filles.
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A partir de 1890, Fabre, qui a déjà publié quelques
poèmes dans sa jeunesse, se met à écrire des vers
en provençal, ainsi que des rondes et berceuses - avec musique de
sa composition - qu'il interprète sur l'harmonium de la salle à
manger. Les poésies provençales de Fabre ont été
publiées chez Roumanille, à Avignon, en 1909, sous le titre
de :"Oubreto prouvençalo", tandis qu'en 1925 paraissait chez Delagrave
les "Poésies françaises et provençales". Dans ce volume,
qui a été réédité en 1980, on a ajouté
les partitions des rondes, berceuses et autres cantilènes composées
par Fabre. Ces airs sont en cours d'enregistrement au Japon, et il est
prévu la réalisation d'une musicassette ou d'un CD par un
groupe local.
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Frédéric Mistral lui rend visite en 1908, visite intéressée
car le fondateur du Félibrige (mouvement regroupant les félibres,
qui sont les poètes de la langue provençale) était
venu avec l'intention d'acquérir, pour son "Muséon Arlaten"
(le Musée d'Arles) la collection des 700 aquarelles peintes par
Fabre et qui représentent les champignons de la région. L'entomologiste
était aussi un excellent mycologue qui s'est non seulement intéressé
aux champignons supérieurs, mais également aux espèces
microscopiques.
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Mais celui qu'on a surnommé "l'Homère" ou le "Virgile" des
insectes est au crépuscule de sa vie, et le 11 octobre 1915, il
s'éteint à l'âge de 92 ans. Sur la tombe familiale
très simple, située dans le vieux cimetière de Sérignan,
Fabre fit graver deux phrases en latin, l'une est de Sénèque
:"Quos periisse putamus praemissi sunt" (ceux que nous croyons perdus ont
été envoyés en avant). L'autre est de Fabre lui-même
qui était un latiniste et helléniste distingué : "Minime
finis sedlimen vitae excelsioris" ( la mort n'est pas une fin mais le seuil
d'une vie plus haute).
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